Jusqu’à ce que la vérité nous sépare, Gillian McAllister

Et j’adorais sa façon de me regarder. Sous ses paupières si lourdes. Son sourire à lui, avec ses fossettes. Voilà ce que je préférais, par-dessus tout. Ce qui est venu avant tout le reste.
Avant le bébé.
Avant les mensonges.

jusqu'à ce que la vérité nous sépare

Jusqu’à ce que la vérité nous sépare, Gillian McAllister, Editions Milady, 2018

Résumé éditeur :

Qui est vraiment l’homme dont Rachel porte l’enfant ? Rachel est en couple avec Jack depuis sept mois, et enceinte de trois. Alors que Jack commence à peine à lui présenter ses proches, la jeune femme s’inquiète : elle l’a pris en flagrant délit de mensonge plusieurs fois et certains de ses comportements lui semblent vraiment étranges. Il reçoit des courriers et des mails inquiétants, sous une autre identité, refuse de conduire et de la laisser seule chez lui. Et si Jack Ross avait un secret à cacher ? S’il avait commis des atrocités ? Pour Rachel, il est temps de découvrir qui est vraiment le père de son enfant… La future maman enquête sur l’homme de sa vie, avec l’aide de sa meilleure amie. Le doute qui la ronge rend un de ses propres secrets de plus en plus lourd à porter : Rachel a elle aussi un passé. Est-elle aussi fiable et innocente qu’elle veut le laisser croire ?

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Un nouveau thriller lu en numérique grâce aux Editions Milady et Netgalley que je remercie.

Jusqu’à ce que la vérité nous sépare est le premier roman de Gillian McAllister, une avocate britannique. C’est l’histoire de Rachel et de Jack qui ne sont en couple que depuis quelques mois mais qui attendent déjà un enfant. Peu à peu, Rachel va se rendre compte que son amoureux lui cache des choses sur son passé. Elle va faire des recherches pour tenter de découvrir qui il est vraiment. Mais elle non plus ne dit pas toute la vérité.

Pendant les premières semaines, c’était carrément la maladie d’amour. Exaltante, mais obsédante, comme une naissance ou une opération salvatrice. Au début, je passais mon temps à relire ses messages. J’éteignais la lumière à l’heure du coucher – pas pour lire , mais pour revivre ses baisers en imagination. C’était une période tellement agréable, d’une telle douceur. Que je la garderais toujours en mémoire.

Si je suis entrée facilement dans l’histoire et ai tourné les premières pages rapidement, mon engouement a rapidement diminué. Le rythme est lent. Le personnage de Rachel est assez agaçant. On a parfois envie de la secouer. Paradoxalement, j’ai éprouvé plus de sympathie pour Jack. Mais surtout les révélations n’ont pas été à la hauteur de ce que j’attendais de ce livre. En effet, Rachel découvre assez vite le secret de Jack, et finalement, rien de plus ne sera dit. Je m’attendais à plus de rebondissements. Plus d’action et d’investigation pour parvenir à découvrir qui est le vraiJack.

Et là, pour la première fois depuis qu’il me faisait cette confession, il m’a regardée droit dans les yeux. Il était face aux derniers rayons du soleil. Un éclat est venu éclairer ses yeux marron qui sont presque devenus dorés, comme ceux d’un lion aux aguets.
On a compris ensemble. Un message codé est passé entre nos regards. Je savais exactement ce qu’il voulait dire. Même quand toutes les observations sont normales, et les tests sanguins parfaits, la mort est présente, quelque part, entre l’absence de chaleur et de couleur et une pâleur révélatrice. Parfois, elle avance debout, et vole la vie rapidement ; mais, parfois aussi, elle se faufile, tranquille et lente, comme un chat qui rôde. Oui, je savais exactement ce qu’il voulait dire.

Pareillement, le secret de Rachel n’est pas si gros que ce qu’on aurait pu attendre, même s’il est vrai qu’il doit être difficile à porter. Je m’attendais plutôt à une horrible vérité.

Pendant tout ce temps, pendant que le film éclairait la pièce en bleu et blanc, je me disais : D’accord, c’était peut-être une chasse aux sorcières, mais ça ne veut pas dire que tu n’en sois pas une.

Quand je lis un thriller psychologique, j’aime cogiter, ressentir de la peur pour les personnages, émettre des hypothèses. Mais dans celui-ci, tout est mâché, tout est trop simple. Comme l’impression que l’élément principal du livre, celui qui nous fait réfléchir, nous retourner le cerveau, est absent du récit, Quel dommage et quelle déception ! La fin ne m’a pas fait changée d’avis, tellement simple et  trop facile. Je suis plus que restée sur ma faim…

Peut-être que Jusqu’à ce que la vérité nous sépare serait plus à sa place dans une catégorie autre que celle des thrillers. Et alors, il serait lu dans une autre optique et sûrement très apprécié !

En bref, un roman sans surprise mais qui se laisse lire. A conseiller aux lecteurs qui n’aiment pas les ambiances angoissantes. Et qui aiment les dénouements simples.

 

 

 

 

 

 

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