Les Sorcières de la littérature, 30 écrivaines aux pouvoirs extraordinaires – Taisia Kitaiskaia et Katy Horan

Il se peut qu’en regardant au-dehors vous aperceviez dans votre jardin une longue silhouette vêtue d’une robe blanche, agenouillée parmi les fleurs. Désincarnée.

Les Sorcières de la littérature, 30 écrivaines aux pouvoirs extraordinaires, Taisia Kitaiskaia
 Illustrations Katy Horan
 Préface : Chloé Delaume
 Editions Autrement
 Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Cécile Roche

Les Sorcières de la littérature, 30 écrivaines aux pouvoirs extraordinaires, Taisia Kitaiskaia
Illustrations Katy Horan
Préface : Chloé Delaume
Editions Autrement
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Cécile Roche

Présentation éditeur :

Le livre pour célébrer les magiciennes de la littérature !

30 ensorcelantes écrivaines qui ont marqué leur époque, reconnues ou injustement oubliées, illustrées et racontées dans toute leur puissance.

Toni Morrison, Virginia Woolf, Emily Dickinson, mais aussi María Sabina, Audre Lorde, Yumiko Kurahashi, Octavia E. Butler… Alchimistes du verbe, elles nous emportent dans un envoûtant tour du monde et révèlent le pouvoir des femmes de lettres.

***

Que de beautés et de belles découvertes dans ce petit livre. Taisa Kitaiskaia nous entraîne sur les traces de trente femmes, toutes aussi exceptionnelles les unes que les autres. Toutes très différentes les unes des autres aussi. Des femmes d’horizon divers : époque, pays, culture. Trente femmes écrivaines, grandes reines de la littérature, sorcières des mots.

D’Agatha Christie à Emily Dickinson, en passant par Sylvia Plath ou Toni Morrisson,  pour chacune d’elle, en vis-à-vis, un magnifique portrait dessiné par Katy Horan et un texte qui raconte de manière poétique et brève tout autant que finement et précisément, leur vie et leur parcours. Mais aussi, des conseils éclairés pour découvrir leurs œuvres : pour chacune d’elle, une courte liste de titres délicatement choisis.

Si comme moi, tu ne connais pas encore Sandra Cisneros, Gertrude Stein ou Forugh Farrokhzad, en parcourant les pages de ce livre enchanté et poétique tu auras envie d’en savoir plus sur ces femmes. Tu auras envie de connaître la puissance de leur littérature et de leur poésie, leur féminité et leur engagement.

Les sorcières de la littérature, tel un grimoire, est un merveilleux ouvrage, une ode à la poésie et à la littérature féminines mais surtout un hymne aux femmes qui écrivent. Un livre engagé et sublime. Un livre-objet, aussi magique qu’envoûtant pour des portraits de grandes magiciennes des mots.

4 commentaires sur « Les Sorcières de la littérature, 30 écrivaines aux pouvoirs extraordinaires – Taisia Kitaiskaia et Katy Horan »

  1. Ce livre permet en effet de découvrir le travail de plusieurs écrivaines qui ont défié les institutions et les archétypes; la « sorcellerie », dans le fil de Mona Chollet, est bien l’autonomie dont ces femmes, en proclamant leur indépendance, se sont faites les premières héroïnes.

    En revanche, j’ai été déconcertée et horrifiée par le dernier portrait, de Nora Nearle Huston. Il est d’une part mal écrit, et d’autre part, empli de la part de l’autrice d’une telle confusion. Lorsqu’elle présente l’initiation de Nora Huston au vaudou par un rite d’une très grande cruauté sur un pauvre chat noir, elle renoue exactement avec tout ce que le travail de Mona Chollet, dénonce: les stéréotypes relatifs aux femmes et à leurs animaux soi-disant maléfiques. Quelle horreur. On retombe en pleine misogynie, dans le fond, dans un livre qui était censé promouvoir les femmes indépendantes de la littérature et oubliées à tort par une histoire littéraire largement masculine.

    De plus, c’est ignorer complètement que Nora Huston entreprit ces initiations non par désir de les perpétuer, mais dans le cadre d’une étude anthropologique bien institutionnalisée et universitaire, et qui donna lieu à une publication qui évoque bien les rituels et « les horreurs » du vaudou.

    Je ne peux me résoudre à voir une telle cruauté alignée platement avec le reste du livre.

    Les femmes indépendantes se trouvent encore reliées à des pouvoirs maléfiques et des expériences cruelles, qui n’ont rien à voir avec ce pour quoi elles ont été haïes, traquées, violentées, pendant tant de siècles.
    Par ailleurs, dans la mesure où ce livre peut s’adresser à des jeunes, on peut imaginer le choc et les cauchemars qui suivent une telle lecture. La traductrice aurait pu, par une note, indiquer que ces rituels cruels étaient interdits en France, par exemple.

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