Le monde selon Guirec et Monique – Guirec Soudée

C’est étrange de ne plus rien savoir du monde, de la vie qui continue sur la terre ferme. Autour de toi, il n’y a que l’eau salée et le ciel. Les poissons et les mouettes. Seul au milieu de nulle part, je vis en parfaite harmonie avec les éléments, dans un espace-temps différent. Avec pour unique préoccupation mon bateau et Monique. Mes proches, ma famille, mes amis sont apparentés à la terre.

GUIREC 4Le Monde selon Guirec et Monique, Guirec Soudée
Flammarion, 2019

Présentation éditeur :

Un marin, une poule, un incroyable voyage

Jeune Breton qui n’a jamais connu d’autre terrain de jeux que l’océan, Guirec Soudée écume les mers du globe avec pour seule compagnie une poule, Monique.

Ensemble, ils ont traversé l’Atlantique, rallié le Groenland, affronté 130 jours emprisonnés au cœur de la banquise, franchi le périlleux passage du Nord-Ouest, mis les voiles pour le Grand Sud, essuyé des tempêtes dans les plus extrêmes latitudes, passé le cap Horn, rejoint l’Antarctique avant d’amorcer un long retour jusqu’en Bretagne.

L’histoire incroyable d’un garçon opiniâtre, qui n’attend pas que ses rêves se dessinent à l’horizon, et d’une poule, concentré de fantaisie et de courage, qui offre un œuf par jour à l’aventurier.

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Qui n’a pas entendu parler du périple de Guirec et de Monique, sa poule et compagne de navigation ? Etant bretonne comme Guirec, je ne pouvais pas passer à côté de ce récit. J’avais très envie de découvrir son beau voyage à travers ses mots.

Au fil de cette aventure, s’il y a une chose que j’apprends, c’est qu’il ne faut jamais crier victoire. Face à la nature, l’homme ne gagne jamais. C’est toujours elle qui a le dernier mot.

Guirec Soudée est un enfant de l’océan. La pêche, la nature, la mer, il est tombé dedans dès l’enfance. Son rêve le plus grand, voyager, sur un bateau, son bateau. Ce bateau, un voilier, il l’achète en 2012 et il le nomme Yvinec du nom de l’île familiale.

Yvinec m’a entièrement fabriqué. Mon île a fait de moi un solitaire, un passionné, un amoureux de la mer. Comme mon père.

Dans ce livre, Guirec nous raconte ses aventures, telles qu’elles se sont passées. Dépasser ses limites. Improviser. Traverser l’Atlantique, vivre emprisonné dans la banquise. Aller là où le vent le mène. S’éloigner et prendre le large. Dire au revoir. A sa famille, aux amis rencontrés lors de ses escales.

Au fil des jours, mon désir d’aller voir ailleurs, toujours plus loin, de me lancer un nouveau défi, plus difficile, plus fou, n’a fait que grandir, et moi avec.

Il livre ses doutes, ses pensées, sa solitude, mais aussi ses joies et bonheurs au fil du temps. Au fil des vagues. Au fil du monde. Sans filtre, il est sincère avec ses lecteurs. Il n’essaye pas d’être un héros, il nous raconte ses erreurs de parcours et d’appréciation, mais aussi la manière dont il se dépasse, dont il franchit les obstacles. Un voyage pour grandir. Un voyage pour se connaître et apprendre de lui-même et des autres. Un voyage pour se trouver et savoir qui il est.

Si j’ai choisi de me couper du monde, c’est en pleine conscience des dangers. Je veux ne compter que sur moi-même. Aujourd’hui, au premier souci, on appelle à l’aide de son portable, on cherche la solution sur Internet. Privé de ces facilités, tu réapprends à réfléchir, à redevenir inventif.

Mais Le monde selon Guirec et Monique c’est aussi le récit d’un voyage d’amitié. Car si Guirec se sent parfois seul sur son bateau, Monique est toujours fidèle au poste. Sa présence est important à bord d’Yvinec. La solitude est moins pesante en compagnie de Monique. Momo, la poule voyageuse, cette gallinacée au pied marin, qui a fait du voilier de Guirec son poulailler.

Quand je suis triste, Monique le sait. Les animaux sentent ces choses-là. Mieux que les humains. Elle me répond à sa manière par des petits « prout plout poutpoutpout ». Momo, c’est mon petit bout de chaleur dans le bateau.

En bref, Le monde selon Guirec et Monique, c’est un témoignage de force et de persévérance, de la part de Guirec mais aussi de la nature. Un voyage semé d’embûches, et de belles rencontres. La réalisation d’un rêve pour Guirec le breton. Et finalement un voyage par procuration, rempli de sensations fortes pour la lectrice que je suis.

Les idées noires, c’est bien la dernière chose qu’il faut aller chercher quand tu es dans la merde. Si tu commences à perdre espoir, c’est fichu. La victoire, c’est dans la tête qu’elle se joue. Là, maintenant, l’idée, c’est de se remettre à flot et de se tirer d’ici.

 

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